mercredi 1 septembre 2010

La fédération CJA et le mur du çon

La fédération CJA qui titre sur son site internet « FEDERATION CJA : Au coeur de l’entraide » a franchi le mur du çon.

Voici l’histoire : la famille, que nous appellerons ici Feldman, décide de quitter la France pour s’établir au Québec, après avoir été victime à leur domicile en France dans leur pays d’origine d’une agression antisémite très grave et qui a été relayée par plusieurs médias. La famille Feldman se fait connaître auprès de l’agence JIAS (Jewish Immigrant Aid Services) qui fait partie de CJA.

CJA est l’entité centrale de financement, de planification et de coordination des services offerts à la communauté juive de Montréal.

La famille Feldman est composée de Jean qui est juif non pratiquant, de Chantal qui est protestante non pratiquante et leurs deux enfants. L’agence JIAS, qui connaît la situation et les origines de la famille, promet à la famille Feldman qui débarque en terre inconnue et sans emploi, un bouquet de services d’aide. Parmi les services offerts, l’aide à la recherche d’un emploi est proposé à la famille Feldman.

Chantal se rend à un rendez-vous à l’agence JEM (Jewish Employment Montreal, nouvellement OMETZ) agence spécialisée pour l’aide à l’emploi de CJA pour une réunion d’information. Plusieurs jours de réunion sont prévus pour aider les personnes en recherche d’emploi. Comme tous les autres invités à leur arrivée, Chantal donne son nom et son prénom. Chantal crée à son insu et contre toute attente le trouble parmi les organisateurs en donnant son prénom et son nom de famille. Son prénom et son nom sont de consonance chrétienne. Elle a également de très beaux yeux d’un bleu très clair, ce qui ne l’aide tout à fait pas à se fondre dans le groupe.

Le soir même, Chantal reçoit un appel téléphonique des responsables de JEM lui demandant si elle est convertie au judaïsme et si elle est mariée à monsieur Feldman.

Les responsables de JEM éconduisent alors Chantal qui n’est ni mariée ni convertie au judaïsme et l’informent par téléphone de sa sortie du groupe. Elle ne peut revenir demain pour bénéficier des services.

Notons au passage que :

Chantal a été le moteur dans l’immigration de la famille en ayant subi l’agression antisémite à son domicile qui la touchait au même titre que ses enfants et son conjoint.

La situation mixte de la famille Feldman a toujours été connue de JIAS et de JEM, agences CJA. En effet, la famille Feldman, avant même leur immigration, avait pris le soin de poser la question à la JIAS si elle pouvant bénéficier des services des agences de CJA compte-tenu des origines chrétiennes de Chantal.

L’agence JIAS avait inscrite Chantal sous son nom de jeune-fille et son prénom à la session de JEM, en assurant que toute la famille Feldman était bénéficiaire des programmes d’aides aux nouveaux immigrants, puisqu’au moins l’un des 2 parents, en l’occurrence Jean, était juif.

Jean et Chantal sont offusqués par l’accueil qui leur a été réservé.

Jean est petit-fils de déportés. Sa mère a été orpheline à 17 ans à la suite de la déportation de ses 2 parents et de son petit frère âgé de 7 ans. Le père de Jean, juif a été résistant et combattant volontaire durant la seconde guerre mondiale. Il s’est enrôlé sous un nom d’emprunt dans la police de Vichy à Lyon pour agir caché dans la résistance et sauver de nombreuses personnes sans distintion de classe et de confession, tout en mettant sa propre famille en péril. Son propre oncle était l'un des responsables du Bund (parti socialiste laïque juif dont la plupart des membres ont été anéanti avec la Shoah) arrêté et déporté à Lyon par Klaus Barbie.

Quant au père de Chantal, il  a été décoré de l’Ordre de la Légion d’honneur pour avoir été l’un des plus jeunes résistants de France.

La famille Feldman (dont la famille en Europe a payé le prix du sang durant la guerre mondiale) qui a dû fuir la France après avoir subi un grave acte antisémite à leur propre domicile est terriblement outragée par la Communauté juive de Montréal.

Pour finir, Chantal, exclue des services d’aide à l’emploi de CJA, a trouvé elle-même un emploi en répondant aux annonces de sites internet québécois.

Il y a aujourd'hui entre 500.000 et 575.000 juifs en France, selon que l'on prend en compte ou non les personnes non juives (à commencer par les conjoints) vivant dans le ménage. La mixité du couple Feldman n’est pas unique et représente au sein de la population juive de France près 40%.

Cette exogamie pour les familles juives d’Europe a essentiellement son origine dans les effets de la déportation. Une souffrance de la déportation qui s’est transmise aux descendants et qui, s’il on en juge à son attitude à l’égard de la famille Feldman, est totalement inconnue de la Communauté juive de Montréal.

Et aussi, une exogamie qui continue de prendre de l'ampleur parmi les juifs de France compte-tenu de l’antisémitisme (quel que soit son bord politique) toujours virulent.

Pour le coup, la Communauté juive de Montréal devrait revoir ses prévisions à la baisse pour ses budgets d’aide à l’immigration. A moins que l’aide aux nouveaux immigrants ne soit pas réellement son vrai objet.

A qui dira encore que les juifs se serrent les coudes, il est toujours intéressant de se remémorer l’histoire. Le crédo sioniste des juifs américains fut noir.

La Jérusalem de l’Amérique-du-Nord n’existe plus et a été détruite par les propres enfants des premiers immigrants juifs.
Apathie, indifférence de la part des dirigeants de la Commauté juive de Montréal s'opposent au sens du combat voulu par les fondateurs, leurs parents.
La communauté juive de Montréal est devenue un mouvement chargé de levées des fonds . On y vend l’or du Temple.

Qu’elle a été l’attitude des juifs d’Amérique du nord et notamment du Canada à l’égard de ceux d’Europe durant la seconde guerre mondiale ?

Il ne me vient pas à l'esprit de noms de grandes familles juives bourgeoises du Canada qui aient été exemplaires en venant en aide aux juifs des ghettos et de la déportation. Qui peut citer le nom d'un seul juif canadien qui se soit distingué en apportant son assistance aux victimes de la persécution contre les juifs en Europe ?
Non, plus riche on est, plus indigeste on est.

Il est vrai qu’avec 6.000.000 victimes, s’est posé peut-être alors le problème de l’embarras du choix.

La chance des juifs américains et de beaucoup d'autres est qu'en l'état actuel des travaux sur l'ADN, les vrais coupables moraux échappent aux recherches de responsables.


«Ni rire ni pleurer mais comprendre» Spinoza

2 commentaires:

  1. Monsieur,
    Suite à l’article intitulé ‘’ La fédération CJA et le mur du çon’’, permettez nous de répondre en indiquant que nous n'avons aucun client portant le nom indiqué ou dont l’histoire correspond au faits mentionnés sur votre blog. Nous n’avons donc aucune piste pour vérifier l'authenticité des faits allégués. Notre politique d'accueil est sans ambigüité - nous acceptons tous les couples mixtes. Et, nous nous ferons un plaisir et un devoir de rencontrer les membres de cette famille, si tel est leur souhait, afin de déterminer dans quelle mesure nos services peuvent répondre à leurs besoins et leurs attentes. Permettez nous cependant de manifester notre étonnement devant le procédé utilisé et la gravité des allusions et accusations portées contre nos services, sans avoir pris la peine de communiquer avec nous pour valider l'information. Cela contrevient aux règles les plus élémentaires de la déontologie journalistique.

    Respectueusement,

    Howard Berger
    Agence Ometz
    Codirecteur général

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  2. Cher Monsieur Howard Berger,
    Nous sommes surtout triste par l'accueil qui a été réservé à cette famille, nouvelle immigrante et qui se trouvait donc démunie et fragile lorsqu’elle espérait trouver un soutien en s’adressant à vous.
    Votre message ne semble pas donner l'impression que vous partagez cette même peine. En vous lisant, je comprends que vous avez plutôt cherché à remonter la piste.
    Bien sûr que non, cette famille ne porte pas le nom de Feldman. Elle est pourtant aussi réelle que la détestable insulte que les responsables du service d'aide à l'emploi de la Communauté de CJA ont bel et bien affligé à ce couple. Votre proposition, «si tel est leur souhait» de recevoir ces personnes, donne à penser que vous ne pouvez imaginer le mal qui leur a été fait. Le doute plane.

    Leur histoire tout autant réelle que votre malaise vous prive de moyens face à la force de cette famille.

    A croire que la faute est la nôtre ou bien celle de cette famille, vous dites «manifester votre étonnement devant le procédé utilisé et la gravité des allusions et accusations portées contre vos services, sans avoir pris la peine de communiquer avec vous pour valider l'information».

    Déterminer leurs besoins et leurs attentes ?
    Est-ce la bonne question à poser ?

    Voilà pourquoi, mieux que des preuves que vous demandez à obtenir, acceptez-vous l’idée de rencontrer cette famille en notre présence et celle d’une camera pour vous rappeler les noms, les dates et les détails ?
    Comme je sais que vous connaissez cette famille et son histoire, cela devrait vous aider à accepter cette proposition.
    Chacun verra la bonne réponse.

    Avec mes sincères salutations, je demeure votre dévoué

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